Débourrage et gants de travail
Le débourrage, défini par l’acte de procéder à l’enlèvement des matières végétales autour de l’outil de coupe, s’avère un moment extrêmement à risque pour les mains.
La tondeuse et la tronçonneuse détiennent les plus beaux palmarès des doigts en moins. Mais à vrai dire, ce n’est pas avec la débroussailleuse classique de grande taille qu’il y a le plus de risques. La nature même de l’appareil fait que l’éloignement de l’outil de coupe limite son accession. On se voit obligé de déposer l’appareil pour atteindre la tête. Le moteur éteint, il s’avère totalement impossible de le démarrer en manipulant la tête de coupe.
A contrario, sur les coupe-bordures de petite longueur, il suffit de tendre le bras pour avoir accès à la zone rotative. Une main toujours capable d’activer la machine pendant que l’autre essaye d’enlever la partie gênante (haute herbe, ficelle, morceau de grillage…).
C’est dans cette configuration que le danger apparaît le plus important si la main reste nue. Le gant limitera le choc et la coupure.
Rappelons aussi que la particularité des modèles électriques apparaît dans leur couple élevé et la capacité à atteindre leur puissance maximum de façon quasi instantanée. Même avec un entraînement Shaolin, vos réflexes risquent de ne pas suffire.
Maintenant que nous avons listé les tâches à risque avec une débroussailleuse, nous pouvons préciser la nature des gants de protection.
Toutefois, l’éventail du large choix peut s’avérer compliqué pour choisir ces gants de travail. Ainsi, les éléments que vous devez observer se trouvent listés dans les différents chapitres ci-dessous.
La matière des gants de travail
La matière du gant se choisit en fonction de l’activité bien évidemment. Avec une débroussailleuse, la polyvalence du gant devient essentielle. Ainsi, le cuir est sans conteste le meilleur compromis. Confortable, il prémunit des chocs modérés. Sa résistance à la perforation vous permet de saisir des ronces sans craindre leur crochet.
Dans l’aubépine, attention tout de même puisque leurs épines sont extrêmement pointues et réussissent à pénétrer. Certaines protections bénéficient d’une épaisseur supplémentaire dans la paume de la main.
Les gants de travail en cuir laisseront leur place au gant de type nylon, PVC, Nitrile à la norme EN 374 pour la manipulation de l’essence et l’huile.
Choisir la taille des gants de travail s’avère primordial pour le confort et bien évidemment pour une sécurité accrue. Voici un tableau qui vous permet de définir la bonne taille.
L’efficacité d’un gant sera limitée s’il n’y a pas une bonne correspondance avec le gabarit de la main. Le gant doit éviter de se retirer trop facilement. De même, trop serré, l’inconfort occasionné risque de vous déconcentrer de votre tâche. Vous risquez même de l’enlever au détriment de la sécurité.
Toutefois, sachez que les gants en nylon restent statiques dans leur forme. Il ne se détend pas à contrario des gants en cuir, à l’image des chaussures neuves. Ainsi, pour ce type de gant, si vous êtes entre deux tailles, optez pour la plus petite afin qu’il soit légèrement plus serré. Après deux à trois utilisations, il vous ira comme un gant !
L’assemblage des gants de travail
L’assemblage correspond au nombre de morceaux de matière utilisée dans la création du gant. Plus l’étude ergonomique est importante et plus le confort et la performance de mobilité seront appréciables lors des travaux.
Les normes à respecter pour vos gants de protection
Nous allons observer ici l’importance de l’apposition de la norme CE, EN 420, EN 388 et/ou EN 374 (manutention de l’essence et l’huile).
La certification CE, norme de protection EN 420
Ce symbole CE précise la conformité d’un produit aux réglementations européennes. Il apparaît comme un prérequis qui assure que le produit répond aux normes élémentaires de sécurité. Cette certification CE se précise avec la norme EN 420 qui définit l’exigence minimum de protection que doit posséder un gant de travail qui sont :
- Innocuité : ne contient pas d’allergène et pH neutre
- Charte des tailles européennes
- Test de dextérité
- Les instructions de marquage
- Ajout de la norme spécifique
Pour ce dernier point, effectivement, la norme CE s’associe systématiquement avec une autre norme plus spécifique qui complète la protection du gant. Pour toutes les tâches touchant à l’utilisation d’une débroussailleuse, la norme EN 388 et/ou EN 374 devrait apparaître.
Norme EN 388
Dans notre cas, la norme EN 388 inscrit sur les gants de travail garanti contre les risques :
- D’abrasion
- Coupures
- Perforation
- Déchirure
À cette norme se rajoute un barème d’évaluation de compétence qui s’échelonne de 0 à 5. Plus le chiffre devient élevé et plus la performance augmente.
C’est donc ce type de protection que l’on recherchera pour tous nos travaux avec notre débroussailleuse.
Norme EN 374
La norme EN 374 définit la capacité à protéger des risques chimiques et microbiologiques. Pour information, le gant subi les tests de :
- Pénétration d’un produit (18 substances chimiques testées)
- Perméation (mouvement d’un gaz ou vapeur à travers la matière)
- Dégradation
Ici, ce genre de gants trouve son utilité pour la manipulation de l’essence et de l’huile pour réaliser le mélange ou faire le plein du réservoir.
De plus, un barème de classification vient compléter le type de produit chimique contre lequel il vous protège. La désignation se fait sous la forme de 4 lettres classées comme suit :
A : certifié contre méthanol
J : certifié contre n-Heptane
K : certifié contre soude caustique
L : certifié contre l’acide sulfurique
Pour manipuler le carburant, vos gants doivent comporter l’indication A pour répondre à la sécurité.
Protection contre l’humidité, le froid et le risque de brûlure
Là encore, le cuir répond convenablement à plusieurs problématiques en protégeant la main.
Par nature, ils ne sont pas à 100 % étanches, mais assez imperméables pour maintenir les mains au sec par temps humide.
Le cuir s’avère aussi un bon rempart contre les risques de brûlures lors d’un contact court avec des matières chaudes. Le renvoi d’angle, par exemple, peut monter à une température suffisante pour vous brûler. L’échappement et les parties autour peuvent vous brûler sans aucun doute.
L’hiver, une doublure intérieure vous offrira une bonne protection contre le froid.
Conclusion sur les gants de travail avec une débroussailleuse
Pour conclure, les gants de travail s’avèrent indispensables dans l’emploi d’une débroussailleuse.
À notre avis, les protections en cuir apparaissent comme les plus polyvalentes pour nous couvrir dans toutes les tâches.
Pour la manipulation de l’essence et de l’huile, utilisez les gants de travail à la norme EN 374.
Nous voyons donc que deux paires des gants ne sont pas de trop dans ce type d’activité.
Nous finirons avec un dernier conseil. Avant d’enfiler vos gants, essayez d’avoir les mains propres. De même, après le travail, aérez et faites-les sécher pour limiter tout développement de bactéries et champignons.
Retrouvez notre sélection