Casque antibruit pour débroussailleuse, meilleur guide pour choisir
Le casque antibruit permet de protéger notre auditiondu bruit dans des situations sonores élevées. Lorsque l’on travaille dans les espaces verts, cela demande l’utilisation de différentes machines.
Avec les débroussailleuses,le moteur thermique produit du bruit et décrochent la palme avec un volume sonore qui peut monter à plus de 110 décibels (dB).
On considère qu’à partir de 120 dB, l’audition court un grave danger. Cependant, sachez qu’au-dessus de 80 dB, l’ouïe est déjà en danger ! Effectivement, une exposition à une source sonore de 80 dB prolongée sur une période de plus de 8 heures occasionne déjà des lésions. À partir de 85 dB, des lésions irréversibles peuvent apparaître si l’exposition reste prolongée.
Le seuil de douleur n’intervient qu’à partir de 120 dB. Hélas, à ce stade des dégâts auditifs sont occasionnés et irréversibles. Les conséquences peuvent aller du bourdonnement passager à des acouphènes, jusqu’à la perte de l’audition.
Le seuil de 80 dB correspond à la valeur de base retenue par la réglementation pour le bruit au travail. Vous pouvez vous référer au Code du travail à l’Article R-4431-1 à R-4437-4.
Voici un tableau afin de visualiser les seuils de valeurs du bruit et des risques :
Pour nous protéger du bruit, essayons de comprendre tout d’abord la nature du son. Cela ne peut que vous aider à choisir correctement la meilleure protection auditive en fonction de l’appareil que vous utilisez.
La nature du son correspond à une compression/décompression de l’air. Le son se mesure à partir d’un volume sonore. Nous distinguons les décibels (dB) et la fréquence en Hertz (Hz).
On peut considérer que les dB sont la force du son et la fréquence l’amplitude du son. Donc plus les dB sont hauts et plus le son est fort et inversement. La fréquence correspond à la vibration d’une onde par seconde.
Ainsi, 1 vibration par seconde représente 1 Hz, 10 vibrations par seconde correspondent à 10 Hz et ainsi de suite.
Notre oreille a la capacité de capter des fréquences de 20 à 20 000 Hz.
Plus la fréquence sonore est faible et plus le son est grave.
Inversement, plus la fréquence sonore est élevée et plus le son devient aigu.
À titre de comparaison, un moteur thermique peut produire 120 dB pour une fréquence de 500 Hz alors que la voix humaine peut produire, en fonction de l’âge, du sexe, une fréquence de 100 Hz pour les hommes à plus de 500 Hz pour un enfant.
La force du son en dB peut augmenter en fonction de l’humeur de la personne ! On peut néanmoins dire qu’une conversation normale produit entre 40 et 65 dB environ.
Comment lire la réduction des dB sur le casque antibruit
Cette capacité de protection acoustique du casque antibruit s’exprime en dB et est à interpréter de la façon suivante.
Avec une protection de 30 dB, soustrayez cette valeur de la production sonore (en dB) de la machine que vous allez utiliser.
Par exemple, la débroussailleuse que vous venez d’acheter génère 100 dB en fonctionnement.
Alors l’opération s’effectue de la façon suivante : 100-30 = 70 dB
Avec cette opération, vous obtenez le niveau sonore dans lequel vous évoluez pendant votre activité. En utilisant le tableau en début de page, vous pouvez savoir si votre audition risque d’être mise en danger. Il ne vous reste plus qu’à choisir le modèle de casque approprié pour votre activité et votre confort.
À savoir, en lien avec la directive 2006/42/CE, les fabricants sont tenus d’afficher le niveau sonore engendré par les machines
qu’ils vendent si celles-ci dépassent 80 dB.
Rôle du casque antibruit
Le casque antibruit joue le rôle de barrière de sécurité entre le bruit et votre oreille. Ce dispositif a comme objectif d’atténuer ou de filtrer au maximum les conséquences d’une production sonore sur un temps prolongé ou court.
Les différents casques antibruit
Vous trouverez sur le marché différents casques antibruit. Nous ne parlons pas ici du prix, de la forme ou de la couleur du casque, nous le verrons.
Nous parlons des différentes technologies mises en œuvre pour atténuer le son. C’est pour cette raison que l’on parle de protection passive ou de protection active.
Ainsi, deux types de casques antibruit existent : le casque passif et le casque actif.
Casque antibruit passif
Commençons par le casque antibruit passif. Sa technologie reste simple. Ce n’est pas pour autant que cette gamme est bâclée, bien au contraire.
Le casque passif n’agit pas sur le bruit. Il se limite à l’atténuation au même titre que les matériaux utilisés pour améliorer l’acoustique dans l’habitat.
La composition des matériaux favorise donc une isolation phonique pour diminuer les sons sans distinction de ceux-ci.
Ainsi, retenez que ce modèle réduit uniquement le bruit. Donc, cette réduction sonore dépend de la qualité de l’isolation acoustique des coquilles du casque.
La capacité de protection de ce type de casque antibruit peut être comprise dans une fourchette de 15 dB (modèles de base) jusqu’à 37 dB pour des marques de qualité tels que Mpow, 3M Peltor ou encore Echt Power.
Ce sont les modèles les plus simples dans l’utilisation et le nettoyage.
Ils apportent une atténuation sonore importante.
Ce sont les prix les bas.
Il ne permet pas de distinction entre les sons.
Les bouchons d’oreilles
Les bouchons d’oreilles apportent une alternative intéressante et font partie des dispositifs de protection passive.
Extrêmement léger et peu encombrant, ce dispositif de protection auditif offre des atténuations jusqu’à 35 dB. C’est le cas, par exemple, d’une nouvelle génération de bouchon créé par3M, l’E-A-R, le modèle Flexible Fit.
Cependant, les bouchons d’oreilles demandent de la rigueur. Effectivement, ce dispositif s’introduit dans le canal auditif.
Les bouchons demandent donc un nettoyage régulier afin d’éviter tout développement de bactérie. Vérifiez à l’achat que les bouchons puissent se nettoyer sans endommager la matière qui les constitue.
De plus, le taux d’atténuation (en dB) correspond à la méthode d’ajustement de l’utilisateur. Ainsi, la mise en place d’un bouchon à une main semble moins efficace que la mise en place à deux mains. Cela est dû à la capacité du travailleur à bien ajuster les bouchons ainsi qu’à la taille et la forme du conduit auditif.
Vous l’avez compris, les bouchons sont efficaces lorsqu’ils s’associent à la rigueur de la personne qui les utilise. Nous vous recommandons de réaliser des essais d’ajustement avant de prendre ce type de produit.
Lors de vos travaux, utilisez les bouchons d’oreilles avec des machines peu bruyantes ou lorsque la distance apparaît suffisante avec une source de bruit importante.
Nous vous proposons une astuce qui fonctionne bien pour augmenter significativement votre protection auditive. Associez les bouchons d’oreilles au casque antibruit. Ce doublon permet d’atteindre un excellent niveau de réduction sonore. Testez-le, vous serez bluffé par le bruit du silence.
Ce sont les modèles les moins encombrants.
Ils apportent une réduction sonore convenable.
Il est confortable.
Le poids est ridicule.
Prix abordable.
Il ne permet pas de distinction entre les sons.
La réduction du bruit peut varier en fonction de l’exigence de l’utilisateur.
Attention à l’hygiène.
Le casque antibruit actif
Si la forme du casque antibruit actif ne diffère que peu avec le casque passif, la technologie utilisée s’avère totalement différente.
La particularité de ce type de modèle apparaît dans sa capacité à différencier les sons.
Il réduit les sons trop forts et peut amplifier d’autres tels que les voix ou les alarmes.
Cette capacité est liée à un dispositif électronique qui équipe le casque.
Le fonctionnement
Pour comprendre comment ce casque fonctionne, revenons à la nature d’un son. Nous l’avons vu plus haut, le son est une succession de compression-décompression de l’air qui constitue une onde sonore.
Si l’on observe les molécules de l’air, celles-ci vibrent et oscillent.
Pour arrêter ces vibrations et oscillations, l’objectif du dispositif électronique du casque est de faire vibrer les molécules dans l’autre sens au bon moment. Le résultat ne stoppe pas le son, mais l’annule.
En fait, pour annuler la vibration d’une onde sonore on envoie une onde sonore identique, mais d’oscillation ou phase inversée à l’onde initiale.
C’est ce qu’on appelle l’opposition de phase. Le résultat de cette opposition de phase produit le silence.
C’est exactement ce principe que reproduit le casque antibruit actif. Un micro positionné sur les coquilles du casque capte les sons ambiants. L’électronique embarquée calcule l’opposition et le bon niveau sonore à renvoyer grâce à un haut-parleur.
Différentes fonctionnalités du casque antibruit actif
Nous venons de présenter le principe de fonctionnement. Cependant,les gammes de casques proposés offrent des fonctionnalités plus intéressantes que le simple ON ou OFF, bruit ou silence.
Effectivement, les dispositifs électroniques permettent de filtrer le bruit. Les sons les plus forts sont diminués et les plus faibles augmentés.
On peut ainsi travailler avec une débroussailleuse bruyante tout en percevant son environnement sonore. Cela est bien pratiquepour entendre les avertisseurs sonores ou les voix lorsque l’on travaille aux bords de route ou en milieu urbain.
Vous l’avez certainement anticipé, tout dispositif électronique demande une source d’énergie. Ainsi, les casques antibruit actifs fonctionnent à partir d’accumulateur (pile ou batterie).
Un dernier point, tous les casques actifs ne sont pas de même qualité et n’ont pas les mêmes fonctions.
Certains dispositifs électroniques ne prennent pas en charge les sons courts et spontanés tels qu’un coup de fusil comme à la chasse. C’est une option et c’est un point essentiel à vérifier avant votre achat.
Confort de travail dans un environnement bruyant sans être coupé de son environnement immédiat.
Le fonctionnement avec batterie (une fois sur le chantier, c’est toujours désagréable de se rendre compte que les piles sont vides).
Ils sont un peu plus encombrants avec un poids supérieur aux passifs.
Prix plus importants que les casques passifs.
Quel casque antibruit acheter ?
Ça n’est pas constructif de dire que le casque passif est mieux que l’actif. Nous venons de le voir, ce qui reste important à considérer est le niveau de votre protection auditive ?
Ce n’est qu’à partir de cette réflexion et grâce aux informations que nous venons de vous présenter que vous allez pouvoir vous positionner.
En entretien des espaces verts, l’utilisation des casques passifs correspond au besoin de l’activité. Ils protègent amplement l’audition et n’empêchent pas la communication.
Effectivement, la communication verbale s’avère importante pour se faire comprendre. Sur un chantier, toute une communication non verbale permet l’échange d’informations essentielles qui ne justifie pas l’utilisation de dispositif électronique sur les casques.
Cependant, si vous voulez débroussailler et que vous souhaitez resterconscient des bruits de votre environnement, en matière d’alertes sonores par exemple, le casque antibruit actif s’avère adapté.
Critères pour acheter un casque antibruit ?
Les critères essentiels pour l’achat d’un casque antibruit, au-delà du prix, restent la synthèse de tout ce que nous venons déjà de voir.
Nous avons cependant ajouté des points supplémentaires qui participent au bon choix ergonomique et pratique du produit.
Capacité à la réduction du bruit
Le choix de la protection auditive est en fonction de l’activité à réaliser.
Avez-vous besoin de garder une vigilance avec votre environnement, alors le casque antibruit actif devient une option parfaite.
Si vous n’avez pas besoin de cette vigilance alors le casque passif est votre allié.
Le confort du casque antibruit
Le confort d’un casque porté permet de rester concentré au travail !
Choisissez un casque avec un poids raisonnable sinon le bandeau de maintien deviendra désagréable. Il doit pouvoir s’ajuster pour ne pas serrer les oreilles.
La qualité des coussinets doit offrir un bon contact sans écraser l’oreil.
Les formes géométriques des coquilles apparaissent généralement rectangulaires, ovales ou carrées.
L’important à observer est que l’oreille soit totalement recouverte.
La mousse des coquilles
Lorsque l’on travaille plusieurs heures avec ce type de dispositif sur les oreilles, la gamme de confort apparaît primordiale.
La mousse des coussinets et la matière qui les recouvre doivent au contact des oreilles vous donner une sensation agréable et rester confortable.
Essayez plusieurs casques afin de déterminer une matière qui vous convienne.
Le bandeau, serre-tête du casque antibruit
Pour maintenir les coquilles, différents systèmes existent. Elles peuvent venir se clipser sur un casque de chantier ou d’une visière de protection. Vous pouvez trouver aussi celles que l’on peut mettre autour du cou.
Très communément, le bandeau (serre-tête) s’avère le plus répandu. Privilégier ceux qui s’ajustent et que vous pouvez régler en longueur. Le confort et le bon positionnement des coquilles dépendent souvent de ce détail.
De plus, si les coquilles permettent un réglage en hauteur, l’ajustement à vos oreilles se rapprochera de la perfection.
La composition du bandeau emploie différentes matières (plastique, métal). En fonction du modèle et de la gamme, la résistance sera différente.
Néanmoins, nous parlons de casques antibruit et non de casques contre les chocs. Ainsi, cette résistance s’avère importante, mais n’est pas essentielle.
Ce qui devient important est la largeur du bandeau. Effectivement, une bande de plastique large et noire sur le sommet de la tête en plein soleil à 20 °C peut vite vous faire monter en température. L’échange calorifique dû au contact avec votre tête va vite devenir désagréable.
Privilégier les casques avec une isolation entre votre tête et le serre-tête. Les fabricants proposent des arceaux à doubles branches afin de diminuer la matière en contact avec le sommet du crâne.
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas ! Pourtant, la notion de couleur ne doit pas être vue comme un seul exercice de style.
Certaines couleurs favorisent clairement votre sécurité. Elles participent à la signalisation chantier. Elles permettent de vous repérer rapidement dans un espace de travail.
Des couleurs auxcapacités spécifiques existent comme la capacité réfléchissante de la lumière comme pour un gilet haute visibilité. Elles s’avèrent idéales pour le travail de nuit, dans les aéroports, sur les quais, pour les agents de surveillance et d’intervention sur les routes.
Dans le cadre de l’utilisation d’une débroussailleuse aussi, une peinture phosphorescente peut avoir tout son sens. Imaginez-vous en plein travail de débroussaillage dans une sapinière du Jura là où la lumière ne traverse pas plus de 20 %.
En période de chasse, vous serez certainement très content que les chasseurs vous voient. De même, qu’une couleur pétante vous permet d’être localisé rapidement sur un chantier et cela participe à votre sécurité.
Mais, vous préférez peut-être en tant que chasseur ou militaire, être équipé d’un casque au couleur camouflage.
Ainsi, le choix de la couleur du casque antibruit peut avoir son importance. Ne négligez pas ce choix.
L’entretien du casque
Tout comme pour votre débroussailleuse, ne jetez pas votre casque dans un coin après son utilisation. Prenez-en soin en le nettoyant avec un souffleur, au besoin avec une éponge.
Attaquez le nettoyage sur les parties les moins fragiles comme le serre-tête et l’extérieur des coquilles. Finissez par les coussinets et leurs revêtements en utilisant du savon.
Le savon enlève la graisse et désinfecte. Effectivement, la transpiration favorise l’humidité qui favorise le développement de bactéries. Il serait dommage de se protéger d’un mal (le bruit) pour en créer un autre.
Préoccupez-vous de la charge des accumulateurs du casque antibruit actif afin de pouvoir anticiper leur utilisation future. Ce dispositif électronique peut défaillir si l’énergie faiblit.
Nous finirons avec cette question, le prix de ce type de matériel ? La fourchette de prix peut énormément varier.
La marque, la gamme, la qualité des matériaux, les particularités et les fonctionnalités techniques peuvent aller de 15 € pour les plus basiques à 682 € HT pour un Peltor Protac WS XP Flex 2 avec serre-tête.
Le plus important est de connaître votre besoin. Vérifiez la capacité de réduction sonore du casque en dB.
La réduction sonore peut aussi être présentée par l’indice SNR (norme européenne) ou NRR (norme américaine).
Ces indicateurs sont exprimés en décibels et plus ils sont élevés et plus la protection au bruit devient efficace.
Conclusion
Le bruit produit par le moteur d’une débroussailleuse peut affecter votre audition de façon durable.
C’est avec cette prise de conscience qu’il devient nécessaire de se protéger.
Notre avis sur cette page vous apporte l’information nécessaire pour pouvoir choisir un casque antibruit avec discernement.
Vous n’avez pas besoin de mettre un prix élevé pour trouver de la qualité. Cependant, la qualité ne se trouve que difficilement dans les tout petits prix.
Déterminez votre besoin, mais surtout, n’oubliez pas de vous protéger et de penser sécurité. Bon travail !
S'assurer d'une protection complète s'avère indispensable. Les gants de travail font partie des EPI et se révèlent aussi indispensables dans l'emploi d'une débroussailleuse.
Les lunettes de sécurité vous protègent des débris volants, des branches cassées et des éclats de végétation qui peuvent causer des blessures graves aux yeux. Il convient de prendre les précautions nécessaires.